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Les Pirates du Léman (1)

Les Pirates du Léman (1)
 
Les pirates du Léman

Le lac Léman, bien que d'eau douce, a connu lui aussi ses brigands et ses pirates.
A la fin du XVII ième siècle, les voyageurs obligés de traverser le Pays de Vaud, ne prenaient la route qu'en tremblant. Partout, on parlait d'attaques à main armée, de personnes disparues ou de malheureux trouvés morts au bord des chemins.

A cette époque, la Suisse protestante sert de refuge à toutes sortes d'étrangers persécutés chez eux pour cause de religion. La plupart sont fort honorables, beaucoup laisseront même de nombreuses traces bienfaisantes dans la région. Mais parmi eux, il y a aussi des parasites pour qui la Réforme n'est qu'une occasion de brigandages.

La dernière vague de ces émigrants, celle des Huguenot, Camisards, arrive au début du XVIII ième siècle. Ils viennent des Hautes-Cévennes où les dragonnades du roi Louis XIV les ont forcés à s'éparpiller dans le désert des causses cévenoles.

Le premier accueil en Suisse est très amical. Malheureusement, ce sont de trop farouches résistants pour les paisibles vaudois. Leur cause est sympathique mais ils la défendent avec une brutalité qui choque profondément et bientôt, ils sont rejetés de la vie normale vers les misères de l'exclusion. Cette situation déplorable les met en contact avec les plus mauvais sujets du pays et on les voit bientôt se compromettre ensemble dans toutes sortes de très méchantes affaires.

De son côté, l'administration bernoise ne fait pas grand'chose pour les calmer. Elle, d'habitude si pointilleuse, semble fermer plus ou moins les yeux sur ces histoires de brigands.

La raison de cette curieuse attitude est politique : En 1703, le roi de France irrité par les intrigues de Victor-Amédée de Savoie, a donné l'ordre de désarmer ses troupes. Le duc réplique en s'alliant à l'Empereur. La rive gauche du Léman se retrouve au bord de la guerre. Pour la Suisse et surtout pour Genève, malencontreusement situé au beau milieu du conflit, il s'agit de tout faire pour éviter la mauvaise humeur de l'un ou l'autre des belligérants.

Voici venu le temps de la prudente neutralité et de la diplomatie sur la pointe des doigts de pieds.
Or, les réfugiés huguenots, ennemis jurés du roi Louis XIV, trouvent en Savoie beaucoup de bienveillance et d'amitié. La police bernoise s'efforce donc de ne pas trop les embêter.

Bien entendu, les huguenots camisards en profitent. Bientôt, de nuit comme de jour, sur terre comme sur l'eau, ce ne sont que pillages, assassinats, abordages de barques en plein lac, attentats de plus en plus audacieux.
Parmi les nombreuses histoires de brigands que les vaudois se sont chuchotées, avec des mines terrifiées, tout au long du siècle, il y a celle de Dantal, un pirate qui sévit sur le lac, il y a deux cent ans, entre 1703 et 1705.
Dantal était le fils d'un amiral savoyard venu, quinze ans plus tôt, se réfugier, moyennant finances, avec toute sa flotte, dans les ports de leurs excellence de berne en terre vaudoise .

Les Pirates du Léman (1) Leurs Excellences ne semblent pas lui avoir payé tout son dû et de sombres rancunes agitaient encore la famille. Le fils de l'amiral, un garçon fort remuant et de réputation douteuse en saisit le prétexte pour se lancer dans l'aventure camisarde. Il groupa autour de lui une trentaine de réfugiés protestants et savoyards, bien résolus à s'emparer par la force de quoi financer leurs sombres projets politiques.

A cette époque, les banquiers genevois, déjà fort distingués et discrètement prospères, se chargeaient, pour leurs clients français, de transporter l'argent destiné à l'armée de Vendôme en Italie à travers le Léman et les Alpes valaisannes. Mais les savoyards sur l'une des rives et les camisards sur l'autre rendaient le passage du lac très dangereux. La petite troupe de Dantal, en particulier, menait la vie dure aux pauvres banquiers.
L'affaire la plus fructueuse à laquelle le pirate et ses compagnons se trouvèrent mêlés, commence le 19 octobre 1705.

Ce jour-là, un espion posté à Genève leur signale le prochain passage d'un convoi français par la rive droite. Dès l'arrivée du renseignement et pour préparer les opérations, Dantal rassemble ses hommes dans une salle de l'Hôtel de la Couronne à Morges.

Le soir même , quelques-uns d'entre eux s'embarquent sur un solide bateau de pêche amarré dans le port. Ils prennent le large dans le soleil couchant, tirent quelques bords dans les petits airs du soir puis, dès la nuit tombée, font une première escale tout près de la ville, sur la plage qui borde la sombre forêt du Boiron.
Là , le reste de la troupe attend avec les armes. On se reconnaît en chuchotant, on embarque rapidement et on reprend le large.

C'est la fin de l'automne, le temps est couvert. Le bateau s'enfonce dans l'obscur silence d'une nuit pluvieuse. Tranquillement, à la vitesse de ses voiles, il glisse vers le Petit-Lac. Quelques lueurs aperçues à travers la pluie, c'est Rolle qui disparaît bientôt dans la nuit. Voici maintenant le long trait foncé des forêts de Promenthoux, la lumière tremblotante d'une ferme isolée. Puis, c'est Nyon.

Les Pirates du Léman (1) Gravure de Nyon XVIIIéme s.

Le bateau s'approche de la côte, les hommes reconnaissent vaguement le spectre immobile du château gothique qui se dresse par-dessus la petite ville endormie. Le vent fraîchit, le voilier continue sa course dans l'obscurité. Coppet que l'on dépasse au ras des maisons. Enfin, le bateau atterrit sur une plage de galets, en pleine campagne.

La route sur laquelle passera le convoi est là, tout près, derrière les arbres.
Le jour commence à poindre, les pirates se préparent à l'embuscade. Les uns se cachent dans les buissons, les autres s'accroupissent dans le fossé. L'attente commence.

Et c'est très long, les heures tournent. On regarde passer des paysans une fourche sur l'épaule, un troupeau de vaches tintinnabulantes, un gros char de foin, quelques braves dames qui vont au marché de Coppet en se racontant leurs maladies de dame... pas trace de banquier genevois.
La matinée passe... Rien... Midi sonne au clocher de Versoix.

Il est évident que le convoi ne passera pas aujourd'hui. Dantal rappelle ses compagnons et retourne au bord du lac en ronchonnant.
Entre-temps, la bise s'est levée sur le lac, le temps se découvre, le soleil éclate sur un magnifique paysage automnal.

La décision est vite prise, ils vont traverser le lac, tenter leur chance sur la côte savoyarde et ne revenir que le lendemain matin.

En moins d'une heure, les voilà au large d'Hermance. Dantal fait atterrir et débarquer. Puis il donne tout simplement l'ordre d'aller piller le village ! Cela paraît incroyable, attaquer en plein jour et en voilier un paisible village du lac Léman. C'est pourtant ce qu'ils ont fait et même sans douceur. Quelques heures plus tard, les pirates reprennent le large en emportant, comme principal butin, la caisse du percepteur.

Il s'agit maintenant de trouver un logement confortable pour passer la nuit. Dantal décide de remonter le vent jusqu'à la Pointe d'Yvoire et... de s'emparer du château ! Ils arrivent là-bas, débarquent en force et quelques minutes plus tard, le propriétaire et tous ses gens sont expulsés à grands coups de pieds. Puis, les pirates, serviette au cou, se mettent joyeusement à table devant le feu qui pétille. Après quoi, ils vont se coucher le ventre plein et l'âme sereine.

Le lendemain matin, il faut s'en retourner sur la côte vaudoise pour ne pas rater le passage du convoi. Il fait encore nuit dans le petit port du château, à la lueur des lanternes, ils s'embarquent sur le voilier tout ruisselant de rosée. Quelques jurons de pirates mal réveillés et les voiles sont hissées. Le bateau remet le cap sur Coppet.

C'est l'heure des premières traînées de lumière dans le ciel du petit matin. Une fois sur la côte suisse, l'attente recommence.

Vers huit heures, enfin, les guetteurs aperçoivent deux chevaux qui traînent un chariot rempli de caisses. Quelques cavaliers d'escorte : Jean de Sonnaz, voiturier à Genève et cinq de ses compagnons s'avancent en discutant la pipe au poing, sans beaucoup de méfiance. La bise a remis le temps, des vignerons, égrenés sur les coteaux, achèvent la vendange, une bossette est rangée sous un arbre tout rouge de soleil levant.
Soudain, un homme masqué bondit devant les chevaux.

- Halte !

Les bandits surgissent de partout. Des baïonnettes, des cris. Stupéfait, le voiturier tire sur les brides et arrête les chevaux. Des fusils le menacent, il faut bien lever les mains.
Une fois revenus de leur première surprise, les gens du convoi essayent bien de parlementer mais il n'y a rien à faire. Déjà les pirates déchargent les caisses et les transportent au bateau.
Un coup de feu.

Dantal vient de tirer sur l'un des chevaux qui s'effondre. Sur la colline, les vignerons sursautent puis se redressent entre les échalas pour essayer d'apercevoir la route. Les bandits se dépêchent d'embarquer. Les voiles sont hissées et le bateau s'envole vers le large.

Tout est déjà fini, l'attentat a parfaitement réussi, le butin est considérable : cinq caisses qui contiennent vingt mille louis d'or. Toute la solde de l'armée française d'Italie.

Dantal fait une première escale dans le port du château d'Yvoire pour partager le butin ; puis il disperse sa troupe. Quant à lui, il ramènera son bateau le soir même dans le port de Morges.
Quelques jours plus tard, à Berne, les camisards mènent grand train à l'auberge de la Cigogne et à l'Hôtel de la Croix-Blanche.

Chose extraordinaire et malgré les protestations véhémentes des représentants français, les auteurs de ces méfaits ne furent jamais inquiétés par la police bernoise.

Les huguenot camisards ne furent pas les seuls à tâter de l'indulgence bernoise. Nombre de vaudois se sont aussi compromis dans ces brigandages. Tel, par exemple, le nommé Jean-Pierre Blanchet, banneret de la petite ville de Lutry.



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#Posté le samedi 16 mai 2009 18:36

Modifié le jeudi 12 avril 2012 07:28

Les Pirates du Léman (2)

Les Pirates du Léman (2)
Les Pirates du Léman II

Les huguenots camisards ne furent pas les seuls à tâter de l'indulgence bernoise. Nombre de vaudois se sont aussi compromis dans ces brigandages. Tel, par exemple, le nommé Jean-Pierre Blanchet, banneret de la petite ville de Lutry.

Adolescent, le voilà déjà lancé sur les grandes routes de l'aventure : il vient de s'échapper en emportant les économies paternelles et s'occupe très énergiquement à les dépenser jusqu'au dernier sou. Puis, à bout de ressources, il se fait un petit peu espion, un petit peu escroc, souvent en fuite, toujours content.

En 1685, c'est devenu un superbe gaillard, bronzé jusqu'aux doigts de pieds par le soleil des grands chemins. Ses amis sont nombreux, les femmes lui sourient gentiment. Un jour, sur les routes de Provence, il réussit à soustraire une jeune dame protestante et fort distinguée à la chasse que lui font les dragons du roi catholique. Après bien des aventures rocambolesques, il la ramène en Suisse et l'épouse de la manière la plus officielle.
Jean-Pierre Blanchet se retrouve donc marié à Françoise Colomb, dame de Lays, laquelle apporte assez de biens pour permettre au ménage d'acheter le château de Montagny, joliment situé dans les vignes, au-dessus de Lutry.

La vie semble donc sourire à l'aventurier. C'est le temps des plaisirs, de la chasse, de la bonne cuisine, du vin et des jolies filles de village. Pourtant, l'existence de la pauvre dame Blanchet, née de Lays, ne sera jamais qu'un triste calvaire. Son mauvais sujet de mari ne peut se résigner au train-train quotidien d'un bourgeois de Lutry. Le grand vent de l'aventure continue à lui faire tourbillonner les idées. Il s'entiche de noblesse et mène si grand train qu'en deux ans les ressources du ménage sont proprement nettoyées. Brusquement, c'est la faillite, les expédients pour subsister. Il est espion à la solde de l'ambassade de France, il s'occupe de l'enrôlement de soldats mercenaires pour le compte d'un gentilhomme allemand, il se lance dans toutes les petites escroqueries qui lui passent sous les yeux.

Mais la chance est avec lui. Parmi ses innombrables amis, il y a plusieurs hauts fonctionnaires bernois et en particulier le puissant bailli de Lausanne, Sigismond Steiger, et ces personnages n'hésitent pas à le tirer d'affaire en lui épargnant de trop vulgaires contacts avec la police. L'affection de ses amis ira même jusqu'à le faire nommer "banneret de Lutry" puis "assesseur consistorial" ! Honneurs considérables, incroyables même pour un homme que l'administration qualifie par ailleurs d'"insigne fripon".
Malheureusement pour lui, Blanchet ne saura jamais limiter la gravité de ses friponneries.
Par une belle matinée de l'été 1706, il sort de chez lui, un fusil sur l'épaule, un vieux chapeau sur la tête. Il annonce bien haut qu'il s'en va chasser. Mais en réalité, il descend vers Lutry, traverse le village et débouche sur le port.

Trois bateliers l'attendent : Bastian, Guex et Balissat.
Leur bateau est là, tout près, amarré le long du quai. Blanchet leur donne l'ordre de lever l'ancre et d'aller l'attendre à l'auberge d'Ouchy. Le temps est à la bise, le lac s'agite sous les rafales et vent arrière, le bateau s'éloigne très rapidement. D'ailleurs, Blanchet ne s'attarde pas à le regarder. Il rejoint un autre homme dissimulé sous l'avant-toit d'une grange. C'est son neveu, aubergiste à Villeneuve.

Tous deux sautent à cheval et prennent au galop, la direction de Lausanne. La bise brasse la poussière du chemin, derrière un rideau de peupliers, les vagues du lac se froissent sur les rochers du rivage. Mais les cavaliers ne regardent rien, ils foncent droit devant eux et ne ralentissent que pour la montée à travers les vignes. Enfin, derrière l'église Saint-François, ils mettent pied à terre et s'en vont acheter de la poudre et du plomb dans les petites échoppes serrées le long des ruelles. Puis, toujours pressés, ils retournent aux chevaux et avec eux, dévalent les collines campagnardes jusqu'à Ouchy où ils s'arrêtent enfin pour entrer à l'Hôtel de la Croix-Blanche, tenu par le cabaretier Matthey.

Tout au fond de l'auberge qui sent la soupe aux choux et le tonneau de vin blanc, huit hommes attendent Blanchet et son neveu.
Ce sont des huguenots.

Parmi eux, il y a le déjà célèbre Flottard, la silhouette du grand Lassalle et Aubert, un dangereux partisan savoyard.

Ils racontent à Blanchet que, deux jours plus tôt, un de leurs espions a observé, dans la rade de Genève, le chargement d'une barque à destination de Villeneuve : des étoffes précieuses, des sacs pleins d'or, des monceaux d'argent. Un véritable trésor expédié pour le compte du roi de France par le banquier Hogguer.
Blanchet se laisse vite gagner par l'enthousiasme.

Soudain, alors que les pirates en sont encore à discuter d'un plan d'attaque, un de leurs guetteurs se précipite dans l'auberge : Il vient de voir le bateau genevois entrer dans le port. Là, juste sous leur nez.

Incroyable !

On se précipite aux fenêtres. Les matelots du banquier achèvent, en effet, les man½uvres de mouillage. Au large, la bise a forci, les vagues se sont faites venimeuses, surtout à qui doit les remonter, c'est pour se mettre à l'abri qu'ils sont venus s'amarrer juste à côté du voilier de Blanchet.

Mine de rien, les pirates guettent les moindres faits et gestes des matelots genevois, alors que ceux-ci, sans se douter de rien, fument paisiblement sur leur pont en attendant que le vent se calme.
L'après-midi se passe, la nuit tombe et le temps ne s'améliore pas. Le lendemain matin, enfin, au lever du soleil, le lac semble plus maniable.

Aussitôt, la barque au trésor remet à la voile et prend le large.
Quatre camisards, armés jusqu'aux dents, rejoignent les matelots du banneret qui, eux-aussi lèvent l'ancre. Blanchet, quant à lui, reste sur le quai. Son rôle dans cette affaire se limite à prêter le bateau et à s'occuper du butin.

A toutes voiles, son bateau engage maintenant la poursuite. Mais la bise retrouve sa violence. Sous les puissantes rafales, les coques se couchent dangereusement sur les vagues. Les genevois qui n'ont pas de raison de se méfier, diminuent la voilure et décident de retourner se mettre à l'abri, vers Cully.

La chance est avec les camisards. En tirant un long bord vers le large, ils laissent les genevois loin derrière eux puis ils virent et pointent sur le château de Glérolles d'où ils vont guetter le passage de leur proie.
Quelques heures plus tard, la bise a de nouveau perdu sa force, la barque au trésor a repris son voyage.

La voilà !

Elle longe la côte bien tranquillement, sous voilure réduite. Et au bon moment, les pirates surgissent droit devant elle.

C'est l'abordage, sabres aux poings.

- A bas les voiles, rendez-vous !

Stupéfait, l'équipage ne se défend même pas et, alors que les deux embarcations dérivent avec le vent, les pirates transportent le butin à leur bord. Puis ils tranchent tous les cordages, cassent les avirons, lient les matelots à leurs bancs et, chose amusante... leur font jurer solennellement de ne pas regarder dans quelle direction ils vont s'éloigner !

Pour plus de précautions, ils font quand même semblant de mettre le cap sur Saint-Gingolph. Mais ils ne peuvent résister bien longtemps à l'impatience de brasser leurs nouvelles richesses. Très vite, ils changent de cap pour s'approcher de Lutry où Blanchet les attend.

Lui, il arrive de Lausanne par la route et trépigne d'impatience sur la grève. De loin, il leur crie d'aller s'amarrer sur la plage d'un jardin qu'il possède près de la ville. Et quelques instants plus tard, tout le monde se retrouve et, dans la plus grande excitation, commence l'exploration des monceaux d'or et d'argent volés.

Une demi-douzaine de camisards qui n'ont pas participé à l'équipée viennent rejoindre leurs amis. Des bouteilles sont débouchées pour la célébration du triomphe. On crie, on se bouscule. Plusieurs sacs passent même par-dessus bord. Les bateliers de Blanchet devront revenir la nuit prochaine pour les repêcher. Enfin, le trésor est débarqué puis étalé dans le jardin pour le partage. D'emblée, on en retire vingt-six sacs destinés au duc de Savoie. Blanchet se chargera de les dissimuler dans la cave de son château.

Après quoi, le malheureux pense naïvement pouvoir reprendre le fil paisible de sa petite vie bourgeoise... mais, cette fois, il est allé trop loin. Leurs Excellences bernoises ne fermeront plus les yeux. Elles n'auront aucune peine à retrouver la piste de Blanchet : Le bruit, l'agitation, le va-et-vient de tous ces étrangers dans son jardin de Lutry ont été remarqués par les voisins et, malgré la crainte qu'inspire son titre de banneret, Blanchet sera dénoncé, arrêté dans le courant de l'automne, torturé et finalement décapité le 4 janvier 1707.
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#Posté le dimanche 17 mai 2009 10:49

Modifié le jeudi 12 avril 2012 07:29

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)
Pourquoi la Suisse n'a pas été envahis par l'Allemagne Nazi ?

Historiquement, il y à différents points qui explique cela, se sont plusieurs événements et causes historique qui on fait que la Suisse à été épargnée (de justesse.)

Préparation militaire :
La Suisse n'est pas prise au dépourvu par l'ouverture des hostilités. Dès septembre 1938, après la Conférence de Munich, les citoyens les plus lucides se doutent bien de l'affrontement à venir. Quelques jours après l'annexion de la Bohême-Moravie (mars 1939), le conseiller fédéral Obrecht prend position contre les agissements de Hitler. Le 24 août 1939 a lieu la signature du pacte germano-soviétique de non-agression. Ce pacte est ressenti en France et en Angleterre comme une catastrophe. Le Conseil fédéral lance alors un appel au peuple pour une conduite digne et calme. Il laisse aussi entendre que la guerre est imminente.

Trois jours plus tard, les troupes de protection-frontières sont levées. Le Conseil fédéral convoque l'Assemblée fédérale qui élit comme général Henri Guisan le 30 août 1939. Deux jours plus tard, Hitler attaque la Pologne. L'Angleterre et la France déclarent la guerre à l'Allemagne. L'armée suisse est mobilisée entre le 2 et le 5 septembre : 450'000 hommes, 42'000 chevaux et 12'000 engins motorisés. Un corps d'armée est disposé dans le Nord-Est du pays, un autre dans sa partie Nord, et le troisième en suisse occidentale.

En termes consacrés, on appelle cela le « dispositif d'attente ». La Suisse étant tenue d'illustrer sa volonté de neutralité, elle ne pouvait guère laisser apparaître un secteur à risques principal, bien que le danger vienne surtout de la frontière allemande. Commence alors la drôle de guerre, qui va durer jusqu'en avril 1940, durant laquelle il ne se passe pour ainsi dire rien sur le front occidental.

La Suisse commença très rapidement des constructions de défense, des lignes anti-char, des bunkers truffé d'arme tenu secrète quasi invisible à l'½il nu , dans les Alpes et le Jura à des endroits stratégique.

Première mobilisation et guerre de position :
La mobilisation de l'armée s'effectue sans grande difficulté entre le 2 et le 5 septembre 1939, sans que les dirigeants militaires n'aient encore arrêté de plan opérationnel.

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)
Une ligne de défense est mise en place le long de la Limmat où trois corps d'armée avec sept divisions et une brigade de montagne assurait la protection du pays de l'est de Bâle jusqu'à Sargans. Ce dispositif ("dispositif Limmat") partait de l'hypothèse que la France ne tenterait rien contre la Suisse pour prendre l'Allemagne par surprise, cette-dernière étant occupée en Pologne et n'ayant laissé à la frontière franco-germanique que de faibles forces, permettant à la France de passer à l'offensive sur n'importe quel point du front. Par la suite, devant le peu d'action sur le front franco-germanique, les effectifs mobilisés sont progressivement réduits afin de libérer des hommes pour l'agriculture et l'industrie.

Cette période de près de huit mois, où la France et l'Allemagne s'observent mutuellement sera bénéfique à la Suisse, lui permettant notamment de pousser l'entraînement des hommes, la formation des officiers et d'accélérer la production du matériel, bien que celui-ci ne parvint aux troupes que plus tard, après la victoire allemande en France. Ce sera finalement dans le domaine de la fortification de campagne que la progression durant cette période sera la plus significative. Si en juin 1939, 132 ouvrages d'infanterie étaient terminés, on en dénombra 207 en octobre 1939 puis 249 en mai 1940. Parallèlement 1150 ouvrages allaient être minés, le tout étant destiné à couvrir, pendant 4 à 6 jours, une éventuelle mobilisation des troupes.

Un autre fait notable de cette période concerne les négociations entreprises par la Suisse pour définir une coopération militaire avec la France et la Grande-Bretagne dans le cas où l'Allemagne attaquerait la Suisse. Si des contacts avaient déjà été entrepris avant la guerre, ils ne se sont qu'intensifiés durant cette période critique. Ainsi, le chef de l'état-major du Général, le major EMG Barbey, fit plusieurs voyages en France pour y rencontrer son homologue, le lieutenant-colonel Garteiser qui à son tour se rendit en Suisse en novembre 1939 afin d'inspecter la zone prévue pour la jonction des deux armée. Si un plan stratégique semble avoir été établi, il tombera par la suite entre les mains allemandes lors de la débâcle française de 1940 et sera par la suite utilisé par ces derniers comme moyen de pression.

En juin 1940 les Allemands arrivèrent à la frontière franco-suisse, Hitler ordonne à ces troupes de blindé de ne pas attaqué la Suisse, de suite... Hitler et l'état-major Allemand connaissait plus ou moins les structures de défense des Suisses plutôt dissuasives... hésitations et réflexions était de mise, envahir la Suisse avec son relief difficile, aurais fait traîner l'invasion et créé des pertes inutile, surtout que même si l'armée Suisse était nettement inférieur en nombre et armement sa volonté et sa stratégie déstabilisante semblais fonctionner sur ses ennemis.

La défense de la Suisse en trois étapes :
(1) Les troupes des frontières,fermeture des frontières, avec fortification et forteresses de défense, comme par exemple le fort de Pré-Giroud, qui fait directement face à la frontière de Vallorbe, camouflé en chalet inoffensif, ainsi que le dispositif Limmat couvrant tout le pays, minage de tout les ponts et tunnels.

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)
(2) Le plateau Suisse, territoire le plus sensible dit vulnérable, entre le Jura et les Alpes ou la majeur partie des grande ville se sont établie (Zurich, Genève, Berne, Lausanne, Bâle...etc.) le poumon économique du pays avec ses banques et sont industries, la stratégie pour le plateau était sont abandon totale, mais pas sens se battre, faire participé la population civil, groupe de soutiens civil, guetteurs et combattants civil, pour ne pas les confondes en (insurgés) 
en cas d'invasion par l'ennemi des brassards rouge à croix blanche militaire on été distribué, comme ça ils était normalement protégé des exécution sommaire réservé aux insurgés, mais en tant que soldats réserviste leurs droit pouvais être différant.
Des Groupes commando avais était formé délibérément aux combats de rue, leurs mission...se déplacer rapidement et faire le maximum de dégât, attaque éclaire, destructions de routes, de chemins de fer mais surtout la destruction pur et simple des points économique du pays grosse et petite industrie, pour ne riens laisser à l'ennemi... que des miettes...


(3) La stratégie du réduit Alpins (plus connue), un regroupement dans les Alpes de l'armée considéré comme infranchissable, de ces points montagneux truffé de fortification armée d'hôpitaux et vivre, la résistance pouvais mener des attaques précise, le but de se réduit n'était pas de se cacher, mais de créé un état de résistance ou des opérations pouvant se créé de ces territoires libre au milieu d'une Europe en flamme à la merci du mal.

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)
Le réduit national (ou réduit Alpin) est centré sur le massif du Saint-Gothard contrôlant les cols ouvrant le passage entre le nord et le sud des Alpes. Il s'articule autour de trois éléments essentiels, à savoir les fortifications présentes dans le massif du Saint-Gothard, les forts de Saint-Maurice donnant accès à l'Italie par les cols du Grand-Saint-Bernard et du Simplon, et les fortifications de Sargans protégeant la route vers le massif du Saint-Gothard par la vallée du Rhin. Les différents accès au réduit national sont aussi protégés : le lac de Thoune, le lac des Quatre Cantons, le Jaunpass et le Pays-d'Enhaut au nord, le lac Majeur et Bellinzone au sud et les cols de la Furka et de Oberalp pour l'axe ouest-est

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)
En regardent cela avec recule nous pouvons avoir une vue plutôt positive sur cette stratégie du réduit alpin, car tous les pays envahis par les nazis et leurs alliés, ont pus crée une résistance que grâce, à leurs montagne ou leurs terrains difficile, ou Partisans, Maquis et résistant sévissait, exemple : Yougoslavie, Grèce, Finlande, France etc....

L'opération TANNENBAUM :
On connaît bien l'opération Barberousse, nom de code de l'offensive allemande contre l'Union Soviétique en 1941. L'opération Tannenbaum, est moins connue car elle n'a jamais été mise à exécution. Il s'agissait, ni plus ni moins, de l'invasion de la Suisse par les troupes de l'Allemagne nazie en quatre mois.

Suisse durant la 2éme guerre mondiale (part 3)
Les stratèges Allemands et l'Italiens conçurent des plans pour envahir la Suisse dès le début de la guerre entre 1940 et 1941, la Gestapo, quant à elle, établit de longues liste de Suisses à exécuter au lendemain de la conquête. La compagnie [C] du Commandant Wilhelm Ritter von Leeb avec les troupes de montagne engagée par la suite contre l'Union Soviétique et les troupes de la 12ème Armée engagée en 1941 contre la Yougoslavie et la Grèce devais être normalement les boucher des Suisses, imaginez le sort terrible que la Suisse aurais pus avoir, heureusement jamais mi a exécution.

Les nazis cherchant une solution la moins coûteuse en hommes et matériels à trop attendu son attaque sur la Suisse, et d'autre préoccupation notamment avec la Grande-Bretagne et l'URSS se sont crée.

Une mort lente pour la Suisse :
Une autre stratégie pour Hitler avec son allié Italien Mussolini à l'égare de la Suisse était sont encerclement totale (la stratégie de étranglement), la Suisse entourée par l'Allemagne, Italie, l'Autriche, et la France occupée, constituais un véritable étouffement à long terme, le but de cette stratégie mettre sous pression le pays, et qu'au finale la Suisse capitule sans résistance, pour évité toute perte Allemande inutile dans une suisse montagneuse et difficile d'accès. Un autre point qu'il faut également souligné, les nazis craignaient que si elle attaquait la Suisse neutre pays ou siège d'innombrable centre internationaux, une réactions précoces des Etats-Unis aurait été certainement envisageable, donc un étranglement était plus judicieux.
Hitler voulais une mort lente à la Suisse qu'il haïssait.

Le Trou :
La stratégie d'Hitler ne fonctionnas pas complètement, pourquoi !? a causse du (Trou), près de Genève s'ouvrait la trouée, c'était une zone frontalière avec la France non occupée avec une ligne de chemin de fer qui reliais Genève-Annemasse-La Roche-Annecy, couramment sabotée mais toujours réparée, se qui permettait d'innombrable échange avec la France, vivre, transite de réfugiés, et surtout des pièces de haute technologies (horlogerie pour détonateur) acheminé jusqu'à Marseille (zone libre) via l'Espagne et Lisbonne direction la Grande-Bretagne ces pièces de précision servais à la fabrication d'armes de pointe comme détonateurs ou pièces pour obus, ces pièces irons également aux Etats-Unis, un trafique essentielle à la résistance anti-nazis et à la survie. La Trouée sera colmatée en novembre 1942, l'Italie puis l'Allemagne gardera cette zone.

Les Banques et des pièces:
La stabilité monétaire de la Suisse et de ses structures bancaire on jouée un rôle dès 1942, les nazis avais besoin de grand financement pour son armement et du liquide, la guerre ça coûte cher ! Les banques Suisse on saisis l'occasion, de l'or contre des billet, de plus le Reichsmark sur le plan international n'avait aucunes valeurs. l'Allemagne avait réussi à tirer parti du petit pays qui se soumit non sans réticences afin de préserver son intégrité, sur le plan industriel comme au niveau financier, la Suisse restait pour l'Allemagne l'un des intermédiaires européen parmi d'autre (Suède, Espagne, Portugal,Turquie) capable de lui fournir des vivres, des pièces usinées de qualité, des matières stratégiques et des circuits financiers pour l'écoulement de ses rapines. ceci dit les pièces fournie à l'Allemagne ne dépassait pas les 1% de l'armement globale de l'Allemagne, à ceux qui prétende que la suisse à fournis des armes de A à Z ne savent pas de quoi ils parlent. 

Le Bilan :
Même si la Suisse agaçait Hitler d'un plus haut point elle ne constituait à ces yeux pas une si grande menace, un déni ou une erreur de stratégie, car l'intérieur même de la Confédération, de subtiles opérations d'espionnage et de contre-espionnage favorisèrent finalement les Alliés sans jamais offrir à l'Allemagne de quoi satisfaire ses revendications.

Un points importent et stratégique qui à ralenti l'Allemagne à envahir notre pays, et notamment le fait que la Suisse aurait menacé l'Allemagne en cas d'une invasions de couper toute les lignes de communication à travers les Alpes (dynamitage du tunnel du Gothard.) ce qui aurais considérablement ralenti la progression de l'Allemagne dans sa marche et ne pouvant plus garantir le passage le plus rapide ver le Sud des Alpes, le plus grand intérêts des nazis envers le territoire Suisse.

L'Allemagne savait que le citoyen-soldat helvète ne s'avouerait jamais vaincu, et le gouvernement fédéral avait lui-même enjoint à la population de ne jamais croire à une nouvelle annonçant sa reddition. Le jeu n'en valant pas la chandelle, l'armée allemande pouvait s'attendre à une terrible guérilla en cas de d'occupation du pays

Même si la Suisse était neutre, la population était à 95% anti-nazis, la presse à joué un rôle importent elles
 étaient en Europe la seule véritablement libre et à beaucoup contribué à la résistance.


La Suisse n'a pas été occupée pendant la Seconde Guerre mondiale ni par les membres de l'Axe ni par les Alliés. Néanmoins, sa situation enclavée au c½ur de pays belligérants n'a pas épargné son économie et sa société qui ont été fortement affectées par la guerre. Par la suite, la Suisse fut remerciée et appréciée par ses voisins pour avoir accueilli des réfugiés et aidé la résistance ainsi que les services de renseignements.
Cependant, le gouvernement tentera de préserver l'image de neutralité du pays, mais les puissances victorieuses d'après guerre accuseront la Suisse de collaboration avec les Nazis (particulièrement sur des transactions d'or provenant des puissances de l'Axe) dès les années 1990 dû au rapport de la commission Bergier (controversé de nos jours).

Aucun autre pays d'Europe, n'a pu sauver aussi efficacement son existence, il n'est pas étonnant que les qualités du petit pays à avoir su empêcher son invasion ne se retournent finalement contre lui.

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Voici quelques livres passionnant et instructif à se procurer sur ce sujet :

Une Autre Suisse, 1940-1944
Un bastion contre l'Allemagne Nazi
De Jean-Pierre Richardot (France)


Il faut encore avaler la Suisse?
Les plans d'invasion et de guerre économique d'Hitler contre la Suisse
De Klaus Urner (Suisse)


La Suisse encerclée
La neutralité armée suisse durant la Deuxième Guerre mondiale
De Stephen P Halbrook (Etat-Unis)


La Suisse face aux Nazis
De Stephen P Halbrook (Etat-Unis)


Video RTS sur les traces du réduit nationale cilc sur afficher le contenu

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#Posté le dimanche 17 mai 2009 12:18

Modifié le mercredi 28 mai 2014 18:08

Les Suisses au passeport biométrique

Les Suisses au passeport biométrique

Les Suisses ont approuvé de justesse dimanche 17 mai 2009 par référendum la mise en place dans la Confédération helvétique du passeport biométrique, exigée dans les accords de Schengen sur la libre circulation auxquels elle a adhéré en décembre 2008.
Selon les résultats officiels, le oui est ressorti à une très courte majorité, avec 50,14% des voix, soit une différence de 5.504 votes par rapport aux opposants.

La Suisse a désormais jusqu'au 1er mars 2010 pour passer au nouveau passeport et se conformer aux accords de Schengen annulant les contrôles d'identité à l'intérieur de l'espace de ses 25 pays membres.
Ce référendum populaire avait été initié par les partis de gauche suisses qui s'étaient mobilisés contre la loi prévoyant l'instauration du passeport biométrique, votée en 2008 par le Parlement.
Plus que le document comportant, outre une photo, les empreintes digitales de leur titulaire ainsi que d'autres éléments de sécurité destinés à combattre la falsification, c'est une clause de la loi qui avait provoqué un tollé dans l'opposition.

En effet la loi prévoit la centralisation des données sur un fichier général, une disposition non réclamée par Schengen.

Pour la gauche, cette clause laisse la porte ouverte à "une utilisation abusive" des données personnelles enregistrées et porte un risque de dérive vers un Etat "Big Brother".
Des arguments qui ont trouvé un écho dans la Confédération encore marquée par le "scandale des fiches" au début des années 90. Les Suisses avaient alors découvert avec stupeur que leur police surveillait depuis des décennies toute personne "susceptible de porter atteinte à la sécurité de l'Etat". Et fichait soigneusement syndicalistes, militants anti-nucléaires et autres membres de partis de gauche...

Mais l'argument selon lequel le document, de plus en plus exigé par les pays (dont les Etats-Unis) et qui doit être généralisé dans l'Union européenne en juin, permet de voyager facilement avec de meilleures garanties de sécurité, l'a finalement emporté.
Non membre de l'UE, la Suisse fait partie de Schengen depuis le 12 décembre, rejoignant la longue liste de membres des accords signés initialement le 14 juin 1985 par cinq membres de la communauté européenne, l'Allemagne, la Belgique, la France, le Luxembourg et les Pays-Bas. Aujourd'hui l'espace compte 25 pays soit la très grande majorité des pays de l'UE en dehors du Royaume-Uni et de l'Irlande
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#Posté le dimanche 17 mai 2009 16:40

Modifié le jeudi 12 avril 2012 07:31

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