
Après des débuts difficiles, il reçoit une commande du duc de Luynes pour le château de Dampierre, et expose au Salon l'œuvre qui le fera passer à la postérité, Le Soir, plus tard appelée Les Illusions perdues. Ce tableau est le plus ancien du Musée d'Orsay. Peintre académique au dessin irréprochable, Charles Gleyre se rapproche des romantiques et des symbolistes, par la poésie de cette œuvre aux teintes mystérieuses et irréelles.

Les Illusions perdues, (le soir) 1848
Professeur des Beaux-Arts à Paris, il prend la direction de l'atelier de Delaroche et, il forme un grand nombre d'artistes comme Gérôme, Émile-François David, Whistler, Renoir, Bazille, Monet et Sisley, les futurs impressionnistes, qui se lient dans son atelier. Son art prône le retour à l'antique. Il dit à Claude Monet : « Rappelez-vous, jeune homme, que quand on exécute une figure, on doit toujours penser à l'antique... Outres les toiles d'histoire commandées par la ville de Lausanne (l'Exécution du major Davel, les Romains passant sous le joug, 1853, musée de Lausanne), la peinture de Gleyre est empreinte de mysticisme et d'éléments mythologiques. Sa technique, d'une perfection cristalline, ne fait qu'ajouter au caractère énigmatique de son romantisme.
Bien que célèbre, il mène une vie retirée, repoussant les distinctions officielles comme la Légion d'honneur. À la fin de sa vie, son œuvre est marquée par la recherche d'une beauté idéale, suave et pénétrante (le Coucher de Sapho, 1867, Lausanne, musée des Beaux-Arts ; le Bain, 1868, Norfolk, Chrysler Museum).
Charles Gleyre est considéré aujourd'hui comme le père de impressionnisme.

La femme Turque de Charles Gleyre 1840

les Romains passant sous le joug, Charles Gleyre 1853
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