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Les Pirates du Léman (2)

Les Pirates du Léman (2)
Les Pirates du Léman II

Les huguenots camisards ne furent pas les seuls à tâter de l'indulgence bernoise. Nombre de vaudois se sont aussi compromis dans ces brigandages. Tel, par exemple, le nommé Jean-Pierre Blanchet, banneret de la petite ville de Lutry.

Adolescent, le voilà déjà lancé sur les grandes routes de l'aventure : il vient de s'échapper en emportant les économies paternelles et s'occupe très énergiquement à les dépenser jusqu'au dernier sou. Puis, à bout de ressources, il se fait un petit peu espion, un petit peu escroc, souvent en fuite, toujours content.

En 1685, c'est devenu un superbe gaillard, bronzé jusqu'aux doigts de pieds par le soleil des grands chemins. Ses amis sont nombreux, les femmes lui sourient gentiment. Un jour, sur les routes de Provence, il réussit à soustraire une jeune dame protestante et fort distinguée à la chasse que lui font les dragons du roi catholique. Après bien des aventures rocambolesques, il la ramène en Suisse et l'épouse de la manière la plus officielle.
Jean-Pierre Blanchet se retrouve donc marié à Françoise Colomb, dame de Lays, laquelle apporte assez de biens pour permettre au ménage d'acheter le château de Montagny, joliment situé dans les vignes, au-dessus de Lutry.

La vie semble donc sourire à l'aventurier. C'est le temps des plaisirs, de la chasse, de la bonne cuisine, du vin et des jolies filles de village. Pourtant, l'existence de la pauvre dame Blanchet, née de Lays, ne sera jamais qu'un triste calvaire. Son mauvais sujet de mari ne peut se résigner au train-train quotidien d'un bourgeois de Lutry. Le grand vent de l'aventure continue à lui faire tourbillonner les idées. Il s'entiche de noblesse et mène si grand train qu'en deux ans les ressources du ménage sont proprement nettoyées. Brusquement, c'est la faillite, les expédients pour subsister. Il est espion à la solde de l'ambassade de France, il s'occupe de l'enrôlement de soldats mercenaires pour le compte d'un gentilhomme allemand, il se lance dans toutes les petites escroqueries qui lui passent sous les yeux.

Mais la chance est avec lui. Parmi ses innombrables amis, il y a plusieurs hauts fonctionnaires bernois et en particulier le puissant bailli de Lausanne, Sigismond Steiger, et ces personnages n'hésitent pas à le tirer d'affaire en lui épargnant de trop vulgaires contacts avec la police. L'affection de ses amis ira même jusqu'à le faire nommer "banneret de Lutry" puis "assesseur consistorial" ! Honneurs considérables, incroyables même pour un homme que l'administration qualifie par ailleurs d'"insigne fripon".
Malheureusement pour lui, Blanchet ne saura jamais limiter la gravité de ses friponneries.
Par une belle matinée de l'été 1706, il sort de chez lui, un fusil sur l'épaule, un vieux chapeau sur la tête. Il annonce bien haut qu'il s'en va chasser. Mais en réalité, il descend vers Lutry, traverse le village et débouche sur le port.

Trois bateliers l'attendent : Bastian, Guex et Balissat.
Leur bateau est là, tout près, amarré le long du quai. Blanchet leur donne l'ordre de lever l'ancre et d'aller l'attendre à l'auberge d'Ouchy. Le temps est à la bise, le lac s'agite sous les rafales et vent arrière, le bateau s'éloigne très rapidement. D'ailleurs, Blanchet ne s'attarde pas à le regarder. Il rejoint un autre homme dissimulé sous l'avant-toit d'une grange. C'est son neveu, aubergiste à Villeneuve.

Tous deux sautent à cheval et prennent au galop, la direction de Lausanne. La bise brasse la poussière du chemin, derrière un rideau de peupliers, les vagues du lac se froissent sur les rochers du rivage. Mais les cavaliers ne regardent rien, ils foncent droit devant eux et ne ralentissent que pour la montée à travers les vignes. Enfin, derrière l'église Saint-François, ils mettent pied à terre et s'en vont acheter de la poudre et du plomb dans les petites échoppes serrées le long des ruelles. Puis, toujours pressés, ils retournent aux chevaux et avec eux, dévalent les collines campagnardes jusqu'à Ouchy où ils s'arrêtent enfin pour entrer à l'Hôtel de la Croix-Blanche, tenu par le cabaretier Matthey.

Tout au fond de l'auberge qui sent la soupe aux choux et le tonneau de vin blanc, huit hommes attendent Blanchet et son neveu.
Ce sont des huguenots.

Parmi eux, il y a le déjà célèbre Flottard, la silhouette du grand Lassalle et Aubert, un dangereux partisan savoyard.

Ils racontent à Blanchet que, deux jours plus tôt, un de leurs espions a observé, dans la rade de Genève, le chargement d'une barque à destination de Villeneuve : des étoffes précieuses, des sacs pleins d'or, des monceaux d'argent. Un véritable trésor expédié pour le compte du roi de France par le banquier Hogguer.
Blanchet se laisse vite gagner par l'enthousiasme.

Soudain, alors que les pirates en sont encore à discuter d'un plan d'attaque, un de leurs guetteurs se précipite dans l'auberge : Il vient de voir le bateau genevois entrer dans le port. Là, juste sous leur nez.

Incroyable !

On se précipite aux fenêtres. Les matelots du banquier achèvent, en effet, les man½uvres de mouillage. Au large, la bise a forci, les vagues se sont faites venimeuses, surtout à qui doit les remonter, c'est pour se mettre à l'abri qu'ils sont venus s'amarrer juste à côté du voilier de Blanchet.

Mine de rien, les pirates guettent les moindres faits et gestes des matelots genevois, alors que ceux-ci, sans se douter de rien, fument paisiblement sur leur pont en attendant que le vent se calme.
L'après-midi se passe, la nuit tombe et le temps ne s'améliore pas. Le lendemain matin, enfin, au lever du soleil, le lac semble plus maniable.

Aussitôt, la barque au trésor remet à la voile et prend le large.
Quatre camisards, armés jusqu'aux dents, rejoignent les matelots du banneret qui, eux-aussi lèvent l'ancre. Blanchet, quant à lui, reste sur le quai. Son rôle dans cette affaire se limite à prêter le bateau et à s'occuper du butin.

A toutes voiles, son bateau engage maintenant la poursuite. Mais la bise retrouve sa violence. Sous les puissantes rafales, les coques se couchent dangereusement sur les vagues. Les genevois qui n'ont pas de raison de se méfier, diminuent la voilure et décident de retourner se mettre à l'abri, vers Cully.

La chance est avec les camisards. En tirant un long bord vers le large, ils laissent les genevois loin derrière eux puis ils virent et pointent sur le château de Glérolles d'où ils vont guetter le passage de leur proie.
Quelques heures plus tard, la bise a de nouveau perdu sa force, la barque au trésor a repris son voyage.

La voilà !

Elle longe la côte bien tranquillement, sous voilure réduite. Et au bon moment, les pirates surgissent droit devant elle.

C'est l'abordage, sabres aux poings.

- A bas les voiles, rendez-vous !

Stupéfait, l'équipage ne se défend même pas et, alors que les deux embarcations dérivent avec le vent, les pirates transportent le butin à leur bord. Puis ils tranchent tous les cordages, cassent les avirons, lient les matelots à leurs bancs et, chose amusante... leur font jurer solennellement de ne pas regarder dans quelle direction ils vont s'éloigner !

Pour plus de précautions, ils font quand même semblant de mettre le cap sur Saint-Gingolph. Mais ils ne peuvent résister bien longtemps à l'impatience de brasser leurs nouvelles richesses. Très vite, ils changent de cap pour s'approcher de Lutry où Blanchet les attend.

Lui, il arrive de Lausanne par la route et trépigne d'impatience sur la grève. De loin, il leur crie d'aller s'amarrer sur la plage d'un jardin qu'il possède près de la ville. Et quelques instants plus tard, tout le monde se retrouve et, dans la plus grande excitation, commence l'exploration des monceaux d'or et d'argent volés.

Une demi-douzaine de camisards qui n'ont pas participé à l'équipée viennent rejoindre leurs amis. Des bouteilles sont débouchées pour la célébration du triomphe. On crie, on se bouscule. Plusieurs sacs passent même par-dessus bord. Les bateliers de Blanchet devront revenir la nuit prochaine pour les repêcher. Enfin, le trésor est débarqué puis étalé dans le jardin pour le partage. D'emblée, on en retire vingt-six sacs destinés au duc de Savoie. Blanchet se chargera de les dissimuler dans la cave de son château.

Après quoi, le malheureux pense naïvement pouvoir reprendre le fil paisible de sa petite vie bourgeoise... mais, cette fois, il est allé trop loin. Leurs Excellences bernoises ne fermeront plus les yeux. Elles n'auront aucune peine à retrouver la piste de Blanchet : Le bruit, l'agitation, le va-et-vient de tous ces étrangers dans son jardin de Lutry ont été remarqués par les voisins et, malgré la crainte qu'inspire son titre de banneret, Blanchet sera dénoncé, arrêté dans le courant de l'automne, torturé et finalement décapité le 4 janvier 1707.

Les Pirates du Léman II Les huguenots camisards ne furent pas les seuls à tâter de l'indulgence bernoise. Nombre de vaudois se sont aussi compromis dans ces brigandages. Tel, par exemple, le nommé Jean-Pierre Blanchet, banneret de la petite ville de Lutry. Adolescent, le voilà déjà lancé sur les grandes routes de l'aventure : il vient de s'échapper en emportant les économies paternelles et s'occupe très énergiquement à les dépenser jusqu'au dernier sou. Puis, à bout de...

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#Posté le dimanche 17 mai 2009 10:49

Modifié le jeudi 12 avril 2012 07:29

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