
Le cervelas pèse 100 grammes, pour une longueur de 12 cm et un diamètre de 3,8 cm. En 2007 il en a été consommé 25 000 tonnes, soit près de 30% de la production de saucisses helvétiques. Sa composition de base comprend environ 50% de viande de porc, un peu de b½uf, du lard, des couennes de lard, et de la glace (10%), du jus de citron et du sucre, ce qui le rend si craquant quand on le grille. L'utilisation de sel nitrité (et non pas de simple sel alimentaire) est contraignante pour assurer sa coloration et pour que l'appellation de cervelas soit justifiée.
Pour sa courbure la peau est traditionnellement fabriquée à base de boyau de zébu brésilien (Ø = 34 à 40mm), dont l'importation est interdite dans l'Union européenne, et par là même en Suisse par le biais des accords bilatéraux.
Berne à déposer en decembre 2008 une demande à Bruxelles pour que l'UE réévalue sa position sur l'interdiction du boeuf brésilien dans le cervelas. Sauvée jusqu'à mi-2009, la saucisse a néanmoins besoin du marché brésilien pour être viable.
Risque très faible
Les experts internationaux qualifient "d'extrêmement bas" le risque d'être contaminé par de tels boyaux. Ce risque est même 440 fois plus bas que lors de la consommation d'un steak qui est pourtant autorisé comme denrée alimentaire, a plaidé l'Union professionnelle suisse de la viande (UPSV).
La Suisse demande à l'UE d'accepter l'importation de boyaux bovins en provenance de tout pays qui contrôle les risques d'encéphalopathie spongiforme bovine (ESB). Les pays européens et le Brésil font partie de ces pays. Les producteurs suisses affirment ne pas pouvoir se passer des importations du Brésil pour assurer à long terme la production de cervelas.
L'Union européenne avait interdit l'importation de ces boyaux le 1er avril 2006 en raison des risques de maladie de la vache folle. Une décision qui lie la Suisse et qui a plongé les fabricants.

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