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Un morceau de Suisse à sucer

Un morceau de Suisse à sucer
Allé pour adoucir tout cela je vous invite à sucer un petit Ricola aux bonnes herbes de nos montagnes...
Je m'en souviendrais toujours, des Ricola (original) de ma grand-mère qui se trouvais dans sa boite à bonbon, d'ailleurs il n'y avait pratiquement que ça dans sa boite, mmmm, et chaque fois que j'en prends un aujourd'hui, des souvenirs de cette époque me revienne avec beaucoup de tendresse... voilà pour moi se que Ricola représente.

Comment un bonbon aux herbes parvient-il à conquérir le monde?
surement son goût unique...

Toblerone, Ovomaltine, Ricola :
ces marques ont beaucoup fait pour l'image de qualité des produits de bouche suisses à travers le monde.

Les deux premières ont aujourd'hui intégré les portes-feuilles de groupes étrangers. Mais le bonbon aux herbes Ricola reste bel et bien 75 ans après son lancement par le maître-boulanger Emil Richterich un produit 100% suisse. Mieux un produit au succès certain. On trouve des accros dudit bonbon dans plus de 40 pays. Parmi eux, les pop stars Robbie Williams, Tina Turner et Britney Spears, riens que ça.
Résultat, l'entreprise a dégagé l'an dernier un chiffre d'affaires de 260 millions de francs.

Petite présentation :
Ricola SA est une confiserie industrielle produisant des bonbons aux herbes. Ses installations sont situées à Laufon, dans le demi-canton de Bâle-Campagne, en Suisse.
En 2008, son chiffre d'affaires s'est élevé à 260 millions de francs suisses. L'entreprise occupe 400 collaborateurs. Les produits sont exportés dans plus de 40 pays. Pionnier de l'utilisation des herbes biologiques en Suisse, la société Ricola est liée par des contrats d'achat avec quelque 200 agriculteurs de montagne.

Histoire :
En 1924, Emil Richterich achète une boulangerie à Laufon. Parmi la centaine de spécialités fabriquées dans ce commerce figure la « boule à cinq », une légendaire sucrerie au goût de caramel.
En 1930, l'entrepreneur fonde la fabrique de confiserie Richterich & Co. Laufon. Cette raison sociale donnera plus tard l'acronyme RICOLA.
En 1940, il mélange 13 herbes différentes créant la recette du “sucre aux herbes” Ricola.
Dans les années 1960, Ricola commence à exporter ses produits à l'étranger. Emil Richterich transmet la responsabilité de l'entreprise à son fils Hans Peter. La confiserie est rebaptisée Ricola et transformée en société anonyme.
En 1976, Ricola lance le premier bonbon aux herbes sans sucre.
En 1991, avec Felix Richterich, la troisième génération est à la tête de l'entreprise.
En 1992, Ricola rachète à Nestlé le producteur de bonbons et de confiserie Disch sis à Othmarsingen.
En 2005, l'entreprise confie au bureau d'architectes Herzog & de Meuron, à Bâle, la construction d'un nouveau centre de conditionnement à Brunstatt, en Alsace et la construction d'un centre de marketing à Laufon.

La Recette :
La recette des bonbons Ricola est conservée dans un coffre, à l'abri des curieux et des concurrents. En 1940, le fondateur de l'entreprise a mélangé des herbes aussi diverses que le l'achillée millefeuille, l'alchémille, la guimauve, la marrube, la mauve, la mélisse, la menthe, la pimprenelle, le plantain, la primevère, la sauge, le sureau, le thym et la véronique.
Aujourd'hui, les herbes utilisées par Ricola sont cultivées sans herbicides, pesticides ou fongicides, ni engrais chimiques.
L'entreprise produit également des infusions instantanées portant la même marque.
En Suisse, les bonbons Ricolas sont approuvé par swissmedic en tant que "médicament" de classe E
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#Posté le vendredi 10 juillet 2009 19:00

Modifié le lundi 07 mai 2012 05:27

Formation de la Suisse ? Le pacte de 1291...

Formation de la Suisse ? Le pacte de 1291…

Les premiers cantons qui, dans l'ordre chronologique, sont à l'origine de la Suisse d'aujourd'hui au nom d'Uri, Schwyz et Unterwald. Ils sont situé en Suisse centrale, sur le versent nord du massif du Gothard, partie germanophone de la Confédération. Ils ont une appellation commune (Cantons forestier), traduction de l'Allemand médiéval Waldstätten (pays de forêts). On les appels aussi parfois (les trois pays).
Trois pays, trois vallées, trois communautés rurales organisée depuis longtemps, formant un territoire d'un seul tenant et qui, de ce fait, entretiennent des relations de bon ou moins bon voisinage, d'où les problèmes à résoudre, les différends à régler et surtout les intérêts communs à défendre.
Aujourd'hui, alors que la Confédération compte vingt-trois cantons, les trois premiers en occupent toujours géographiquement, le c½ur. Ce fait remarquable dit bien comment le pays s'est formé au fil des siècles, c'est une agrégation successive de territoire autour d'un noyau dur, évolution lente qui s'étale de 1291 à 1978, année de la création du canton de Jura situé, lui, en bordure occidentale du pays, faisant frontière avec la France.

Le Pacte :
Le Pacte fédéral suisse ou Pacte de 1291 fut choisi en 1891 comme pacte fondateur de la Suisse. Comme ce pacte date d'août 1291, la fête nationale suisse a été placée le 1er août. Ce pacte ne consacre nullement l'indépendance de la Confédération suisse qui continue de faire partie intégrante du Saint-Empire romain germanique, de fait jusqu'au Traité de Bâle en 1499 et de droit jusqu'au Traité de Westphalie en 1648.

Contexte historique :
Il semble que ce soit la mort de Rodolphe Ier de Habsbourg le 15 juillet 1291 qui ait été le moteur de ce pacte.
De tels pactes défensifs n'étaient pas rares à cette époque. Sur le territoire suisse actuel, le plus ancien cas de populations s'alliant contre leur prince date de 1182 où, lors du Patto di Torre, les communautés du Val Blenio et de la Léventine, dans le Tessin actuel, se sont alliées pour lutter contre les seigneurs di Torre.
On peut également signaler d'autres confédérations qui sont apparues au XIIIe siècle sur le territoire de la Suisse actuelle : la plus connue est la confédération bourguignonne, centrée sur Berne, qui regroupera une bonne partie de la Suisse occidentale dans un réseau d'alliances hétérogènes et non-perpétuelles (Fribourg, Soleure, Neuchâtel, le Pays de Vaud, le Valais...

Enfin bref... Début aout 1291. A la nouvelle de la mort de Rodolphe, les notables d'Uri de Schwyz et de Nidwald (il est possible que ceux d'Obwald n'aient pas reçu la convocation à temps ou qu'ils aient boudé la réunion) (Nidwald et Obwald forment le canton Unterwald) se concertent d'urgence et décident de renouveler leurs ancienne confédération, selon les termes officiels du pacte conclu entre les trois communautés. (Ce pacte enregistre un accord qui n'est pas le premier, puisque le paragraphe trois indique clairement qu'il s'agit du renouvellement d'un accord antérieur le pacte originaire est aujourd'hui perdu dont on ne sait pas grand-chose, conclu quelque temps auparavant entre les mêmes trois cantons, renouvelant par le présent traité le texte de l'ancien pacte).

En fait, le pacte de 1291 ne crée nullement un Etat. Ce texte devenu fameux n'est pas une déclaration d'indépendance. En 1291 les trois vallées alpines ne créent pas une démocratie face à l'Empire, à se moment là, seul Uri est doté d'une Landsgemeinde (institution de démocratie directe) au sens politique du terme. Les confédérés ne prétende aucunement, du moins en apparence, faire une révolution.
Indépendance, autonomie, souveraineté, liberté, égalité, élections, votations, référundum, initiative populaire, citoyen, droits, démocratie, aucun de ces mots ne figure dans le texte médiéval de 1291. Ce vocabulaire, courent en 1891, est inconnu au Moyen Age et ne reflète pas la pensée profonde des gens qui, à ce moment là, adhérent à l'acte soumis à leurs approbation et qu'ils jurent d'observer. Mais alors, dira-t-on, de quoi s'agit-il !?

Le texte du pacte de 1291 est assez clair pour passer de longs commentaires. On se contentera d'en souligner les lignes de force. Au préalable, quelques remarques générales s'imposent.
Par son plan, le texte de 1291, (un parchemin muni de sceaux) est conforme à la pratique de l'époque...préambule, corps du texte, formule final, tout en continue, sans paragraphes. Mais il est lacunaire...il n'indique ni lieu de son adoption, ni le nom d'aucune personne, ni les circonstances de sa confection. Il ne porte aucune signature individuelle. Quant à la date, elle marque de précision (début août). En outre, il comporte des fautes d'orthographe ou des omissions de mots, comme si le copiste (probablement un ecclésiastique sachant le latin) n'avait pas eu le temps de se relire. On y constate aussi des ruptures de style, la troisième personne du pluriel est, tout à coup, remplacée par (nous). Certains mots, de par leur graphie peu soignée, se prêtent à deux lectures, ce qui change le sens de la phrase. A l'évidence, la toilette du document laisse à désirer.

En un mot, ce document, dont personne ne contestent l'impotence, révèle des imperfections donnent l'impression qu'il à été bâclé. Il est possible qu'il ait été victime de la hâte avec laquelle il à fallu l'achever avent de le revêtir de sceau de chacune des trois parties.

A moins qu'il s'agisse de tout autre chose ! En effet, il est possible que certaines des lacunes de texte (omission du lieu, des noms et imprécision de date) aient été volontaires. En ce cas, on est en droit de soupçonner ses responsables d'avoir voulu se couvrir. Le document aurait alors un caractère protestataire. D'où la thèse de la conspiration ou de l'instigation à rébellion...les trois vallées se seraient discrètement alliée pour se libérer de toute tutelle étrangère. L'emploi de certains termes ambigus (dont celui de conspirati), rendu publiquement par (confédérés) dans les traductions les plus courantes, militerait en faveur de cette interprétation.

Par le fond, le pacte de 1291 n'a rien d'une Constitution au sens classique du terme, ni même d'une charte médiévale en bonne et due forme, ou priment l'unité de la matière et la précision du contenu. Il s'agit en fait d'un patchwork de dispositions en tout genre relevant, dans un joyeux désordre, aussi bien du droit privé que du droit public...défense du pays (pacte de sécurité collective), police intérieure (entraide judiciaire en matière d'assassinat, d'incendie criminel et de vol), autonomie de justice (refus de juges étrangers, trop souvent incompétents), devoirs de l'individu tenu de respecter l'ordre établi et la hiérarchie sociale, procédure d'arbitrage en cas de conflits internes (prévention et règlement pacifique), force obligatoire des sentences judiciaires et arbitrales.

Enfin le pacte se veut perpétuel, c'est-à-dire non pas inamovible, mais de durée indéterminée. En réalité, il est renouvelable et révisable en tout temps. Le pacte de 1291, de fait, renouvelle et révise un traité antérieur dont la date est omise et que les historiens n'ont pas trouvé. S'il l'avait été, la date officielle des origines de la Confédération différerait sans doute de celle d'aujourd'hui. Comme aussi le jour de la fête nationale.
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#Posté le dimanche 12 juillet 2009 16:01

Modifié le samedi 07 avril 2012 12:39

Le Texte du Pacte (1291)

Le Texte du Pacte (1291)

AU NOM DU SEIGNEUR, AMEN. C'est accomplir une action honorable et profitable au bien public que de confirmer, selon les formes consacrées, les mesures prises en vue de la sécurité et de la paix.

Que chacun sache donc que, considérant la malice des temps et pour être mieux à même de défendre et maintenir dans leur intégrité leurs vies et leurs biens, les gens de la vallée d'Uri, la landsgemeinde de la vallée de Schwytz et celle des gens de la vallée inférieure d'Unterwald se sont engagés, sous serment pris en toute bonne foi, à se prêter les uns aux autres n'importe quel secours, appui et assistance, de tout leur pouvoir et de tous leurs efforts, sans ménager ni leurs vies ni leurs biens, dans leurs vallées et au dehors, contre celui et contre tous ceux qui, par n'importe quel acte hostile, attenteraient à leurs personnes ou à leurs biens (ou à un seul d'entre eux), les attaqueraient ou leur causeraient quelque dommage. Quoi qu'il arrive, chacune des communautés promet à l'autre d'accourir à son secours en cas de nécessité, à ses propres frais, et de l'aider autant qu'il le faudra pour résister à l'agression des méchants et imposer réparation du tort commis.

C'est ce que, par le geste consacré, ils ont juré d'observer en toute loyauté, renouvelant par le présent traité le texte de l'ancien pacte corroboré par un serment; sous réserve que chacun, selon sa condition personnelle, reste soumis, comme il convient, à son seigneur et lui rende les prestations auxquelles il est tenu.

De même, après commune délibération et d'un accord unanime, nous avons juré, statué et décidé que nous n'accepterons et ne reconnaîtrons en aucun cas dans les dites vallées un juge qui aurait payé sa charge de quelque manière, soit en argent soit à quelque autre prix, ou qui ne serait pas de chez nous et membre de nos communautés. Si d'autre part un conflit surgit entre quelques-uns, les plus sages des confédérés doivent intervenir en médiateurs pour apaiser le différend de la façon qui leur paraîtra efficace; et les autres confédérés doivent se tourner contre la partie qui repousserait leur sentence.

Outre tout cela, ils ont établi un statut commun, stipulant que celui qui, criminellement et sans provocation, commettra un meurtre, sera, si on a pu se saisir de lui, puni de mort comme son crime infâme l'exige; à moins qu'il ne puisse prouver qu'il est innocent; et s'il réussit à s'échapper, il lui est à jamais interdit de revenir au pays. Ceux qui accorderaient abri ou protection au dit malfaiteur doivent être expulsés des vallées, aussi longtemps qu'ils n'auront pas été expressément rappelés par les confédérés.

Si quelqu'un, de jour ou dans le silence de la nuit, met criminellement le feu aux biens d'un confédéré, on ne doit plus jamais le considérer comme membre d'une de nos communautés. Et celui qui, dans nos vallées, prendrait le parti du dit malfaiteur et le protégerait devra indemniser la victime.

De plus, si l'un des confédérés en dépouille un autre des ses biens ou lui cause n'importe quel autre dommage, les biens du coupable que l'on pourra saisir dans les vallées doivent être mis sous séquestre pour dédommager la victime conformément au droit.

En outre, nul n'a le droit de saisie envers un autre confédéré, à moins que celui-ci ne soit notoirement son débiteur ou ne se soit porté caution envers lui; et il ne doit le faire qu'en vertu d'un prononcé spécial du juge.

Outre cela, chacun est tenu d'obéir à son juge et doit, s'il est besoin, indiquer de quel juge il relève dans la vallée. Et si quelqu'un refuse de se soumettre au jugement rendu, et que l'un des confédérés subisse quelque dommage du fait de son obstination, tous les confédérés sont tenus de contraindre à réparation le récalcitrant.

Et surgisse une querelle ou une discorde entre quelques confédérés, si l'une des parties se refuse à tout arrangement par voie judiciaire ou par accommodement, les confédérés sont tenus de prendre fait et cause pour l'autre partie.

Les décisions ci-dessus consignées, prises dans l'intérêt et au profit de tous, doivent, si Dieu y consent, durer à perpétuité; en témoignage et confirmation de quoi le présent acte, dressé à la requête des prénommés, a été muni des sceaux des trois communautés et vallées susdites.
Fait en l'an du Seigneur 1291 au début du mois d'août.
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#Posté le dimanche 12 juillet 2009 16:23

Modifié le samedi 07 avril 2012 12:44

Lénine, la Suisse et la révolution jamais née

C'est en Suisse que Vladimir Ilitch Oulianov, mieux connu sous le nom de Lénine, a préparé la révolution russe et son entrée dans l'histoire du 20e siècle.

Mais le révolutionnaire n'aura pas connu le succès dans sa terre d'asile. C'est en vain qu'il tentera de convaincre ses (camarades) suisses de la nécessité d'une insurrection prolétarienne.
(Je ne suis pas un déserteur ni un réfractaire, mais un exilé politique), déclare Lénine aux autorités lors de son arrivée en Suisse en 1914. Il peut trouver refuge dans le pays sans difficultés particulières.
Accompagné de sa femme Nadia Krupskaia, Lénine s'installe d'abord dans la ville tranquille et bourgeoise de Berne.

Chef du parti bolchevique, à cette époque minoritaire parmi les révolutionnaires russes, il tente d'établir des contacts avec les politiciens de la gauche helvétique. Mais ceux-ci préfèrent l'éviter.
Par exemple, relève l'historien Willi Gautschi, les parlementaires fédéraux Naine et Graber ne trouvent pas le temps de rencontrer ses émissaires. Leurs motifs? Ils sont trop occupés à pêcher ou à faire la lessive...

La (gauche de Zimmerwald) :
Les idées radicales de l'agitateur russe ne trouvent pas non plus un terrain fertile dans les deux conférences secrètes... Zimmerwald (1915) et Kiental (1916)... auxquelles participent des dissidents de la gauche européenne opposés aux choix des partis officiels.
En 1914, les différents partis socialistes européens avaient en effet décidé de soutenir l'effort de guerre demandé par leurs gouvernements respectifs. Les conférences de Zimmerwald et de Kiental se concluent en revanche par un appel à la paix et au réveil de l'unité prolétarienne.
Lénine, qui participe à ces deux conférences, aurait souhaité autre chose: tirer profit de la (guerre impérialiste) en cours pour concrétiser une (révolte armée contre le capitalisme).
Mais la ligne dure qu'il défend reste minoritaire. Lénine l'idéaliste doit compter surtout avec le pragmatique et influent socialiste bernois Robert Grimm. Plus tard, déçu par les (socio-pacifistes suisses), Lénine le qualifiera de canaille insolente.

Entre saucisses et révolutions :
En février 1916, il obtient de pouvoir s'installer à Zurich pour pouvoir travailler à quelques livres dans le local de la bibliothèque centrale. C'est là qu'il termine, notamment, L'impérialisme, stade suprême du capitalisme.
Pour 24 francs pas mois, il sous-loue deux chambres à la Spiegelgasse 14, dans un quartier animé de la vielle-ville zurichoise. Ironie de l'histoire, c'est au numéro 1 de cette même rue que naît à la même époque le mouvement dadaïste, dans le mythique Cabaret Voltaire.
Cette rue étroite et pavée accueille donc, côte à côte, les germes de deux révolutions, l'une politique et l'autre artistique.(Zurich nous plaît tellement, écrit Lénine à sa mère. Le lac est magnifique). Le révolutionnaire se promène souvent sur les rives en compagnie de sa femme.
Le cadre de la Spiegelgasse n'est en revanche pas aussi idyllique. (Il y a dans la cour une horrible odeur qui provient d'une fabrique de saucisses, écrira Nadia dans ses mémoires. Nous ne pouvons ouvrir les fenêtres que durant la nuit).

Le départ pour Zurich :
Mais le vrai motif du déménagement à Zurich est politique. Lénine rêve d'une révolution armée, également possible en Suisse.
Lénine continue de tenter de créer autour de lui un groupe de fidèles capables de défendre sa pensée. Il se montre toutefois prudent et cherche à éviter de se faire trop remarquer par les autorités qui pourraient l'expulser du pays.

Les socialistes zurichois, parmi lesquels Fritz Platten et Willi Münzenberg, sont plus radicaux et plus décidés que leurs collègues bernois. Et donc, espère Lénine, plus réceptifs à ses idées.
Le futur père de la révolution russe devient donc membre du Parti socialiste zurichois et participe assidûment à ses réunions. (Il arrivait tôt et s'asseyait toujours au premier rang, écrira le socialiste Beat Nobs en 1954. Il faisait partie des auditeurs les plus attentifs, mais n'a jamais pris la parole).
Dans l'ombre, Lénine continue cependant à faire du prosélytisme. (Il était content comme un enfant quand on lui disait qu'il avait réussi à convaincre sept jeunes prolétaires à entrer dans son organisation), écrit son compagnon Georg Zinoviev.

Mais rien n'y fait et, en 1917, Lénine donne de premiers signes de résignation. (La gauche me fuit, que ce soit à Berne ou à Zurich), souligne-t-il dans quelques lettres.

Retour triomphal en Russie :
Mais bientôt, l'intérêt de Lénine pour les (petits) événements suisses disparaît. En mars 1917, il apprend en effet qu'une nouvelle révolution a éclaté en Russie.
Avec l'aide de leaders de la gauche suisse, il obtient la permission de traverser l'Allemagne en train pour rentrer à Saint-Pétersbourg (la future Leningrad!). Il quitte définitivement la Suisse le 9 avril 1917.
La suite, on la connaît. Six mois plus tard, c'est le triomphe de la Révolution d'octobre et l'entrée de Lénine dans l'histoire mondiale.

De nombreux historiens estiment que si les thèses léninistes qui ont séduit la Russie avaient pris racine également en Suisse, la grève générale de 1918 se serait transformée en une prise armée du pouvoir par le prolétariat helvétique.
Et aujourd'hui, on parlerait aussi d'une Révolution de novembre suisse. Mais ce n'est que de la science-fiction...

(photo Lénine, Zurich 1916)
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#Posté le lundi 13 juillet 2009 18:35

Modifié le mardi 14 juillet 2009 12:32

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